En 2024, le secteur mondial de la vigne et du vin a été confronté à des conditions climatiques défavorables qui ont abouti à une baisse historique des niveaux de production.

 

Dans le même temps, les facteurs sociaux et économiques ont conduit à la baisse de la consommation sur les principaux marchés. L’OIV rélève dans son Rapport annuel les faits marquants de l’année.

2024 est par exemple la quatrième année consécutive de déclin de la surface de vignobles dans les deux hémisphères. La contraction est de l’ordre de 0,6%, pour atteindre 7,1 millions d’hectares. De tous les pays membres de l’OIV, seuls le Brésil, l’Inde et la Russie ont augmenté leurs surfaces de 1 ou 2% par rapport à 2023.

Au niveau de la production, pour la seconde année consécutive, les conditions climatiques extrêmes et la pression des maladies qui en résulte ont bien sûr eu un impact important sur les vignobles dans le monde, conduisant à un niveau historiquement bas. Comme en 2023, ces circonstances étaient encore plus exacerbées par les pressions économiques et commerciales.

En 2024, la production totale est tombée à 255,8 millions d’hectolitres, soit une baisse de 4,8 % par rapport à l’année précédente, soit le niveau le plus bas des 60 dernières années.

Les trois premiers producteurs sont, sans surprise, l’Italie (44,1 mhl), la France (36,1 mhl) et l’Espagne (31,0 mhl).

La consommation mondiale de vin en 2024 est estimée à 214,2 millions d’hectolitres, soit une baisse de 3,3% par rapport à 2023 qui était déjà une année très basse. On enregistre une baisse de la demande sur les principaux marchés, associée à des prix moyens élevés induits par les faibles volumes de production et les effets persistants de l’inflation. Une année difficile, on l’aura compris, même si certains ont plutôt bien résisté. La Chine est le pays qui enregistre la plus haute baisse de la consommation de vin : -19,3%.

L’an dernier, ces mêmes conditions ont impacté le commerce international. Le volume total des exportations est relativement faible, à 99,8 millions d’hectolitres. Cela correspond globalement à 2023 mais c’est malgré tout, une baisse de 5% sur la moyenne des cinq dernières années. Ce qui a été compensé par une forte valeur des exportations qui ont atteint 35,9 milliards d’euros. Le prix moyen du litre de vin exporté est évalué à 3,60 euros !

Marc Vanel, 16/04/25
Photo OIV : le président John Barker

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