Gel, grêle, mildiou, pluies incessantes, pourriture, faibles quantités… la vendange 2024 fut plus que complexe pour les vins belges en raison de conditions climatiques difficiles.
Nos vignobles ont été affectés tout au long de l’année par divers épisodes climatiques. Par le gel et la grêle, mais surtout par les pluies intenses de ces dernières semaines et le mildiou qui les a accompagnés.
Le SPF Economie a publié ce 20 mars son bilan 2024 et annonce une « production de vin belge au plus bas depuis 2017 en raison de la météo » et qu’un « viticulteur sur cinq a perdu l’intégralité ou presque de sa récolte en 2024 ». Il évoque même une « gueule de bois »…
Après une belle production en 2023, les vignerons belges n’ont généralement récolté que le tiers du rendement l’an dernier.
© Marc Vanel
« La production s’est effondrée à 1.225.747 litres de vin, soit une baisse considérable de 64%. Il s’agit de la plus faible production de vin en Belgique depuis 2017, année lors de laquelle le compteur était bloqué juste sous le million de litres » (après avoir atteint presque 1,5 million en 2018).
D’après le SPF, « la production de vin belge a chuté de 64% en 2024, le vin rouge (-76%) et le vin mousseux rosé (-78%) étant les plus touchés. Quelque 20 % des viticulteurs ont même perdu la (quasi) totalité de leur récolte en raison des mauvaises conditions météorologiques. Néanmoins, la croissance du secteur se poursuit : le nombre de viticulteurs et la superficie plantée ont à nouveau augmenté de 11%. »
« En 2023, relève encore le SPF, la production wallonne de vin était légèrement supérieure à la production flamande (53,5 % contre 46,5 %). En 2024, ce rapport s’est complètement inversé. Les viticulteurs flamands ont produit 672.171 litres, soit 21 % de plus que leurs homologues wallons, qui se sont limités à 553.576 litres. »
Marc Vanel, 20/03/2025
